L’expertise du Centre dans la prise en charge du cancer du col de l’utérus

Chaque année en France, le cancer du col de l'utérus touche 3 000 femmes et cause 1 100 décès. A l'occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l'utérus, le Dr Eric Leblanc, chef du département de cancérologie gynécologique au Centre, rappelle l'importance du dépistage et nous en dit plus sur ce cancer.

 

Le cancer du col de l'utérus

 

Le cancer du col de l'utérus est principalement une maladie virale, provoquée par une infection des cellules du col utérin par le papillomavirus humains (virus HPV). Ce virus se transmet essentiellement par voie sexuelle, dès les premiers rapports. Le préservatif ne permet pas de s'en protéger complètement. Or l'évolution du cancer du col est longue (plusieurs années), ce qui offre la possibilité d'un diagnostic précoce par l'étude des cellules du col de l'utérus, recueillies par frottis de dépistage.

 

Le Centre Oscar Lambret, référence nationale en gynécologie oncologique

 

En 2016, 278 patientes ont été prises en charge par les équipes du Centre pour un cancer du col de l'utérus.

« Suite à un frottis anormal, le Centre propose des consultations de dépistage avec colposcopie. La colposcopie est un examen visuel du col de l'utérus, à l'aide d'un microscope binoculaire, appelé colposcope. Son but est de confirmer ou d'infirmer l'existence d'une lésion cancéreuse à la faveur d'une biopsie dirigée sur la lésion suspectée par le frottis cervico-vaginal » explique le Dr. Nora Alloy, gynécologue au Centre Oscar Lambret.

Si le diagnostic du cancer est confirmé, les équipes du Centre proposent aux patientes, des parcours de soins complètement personnalisés. L'expertise de nos équipes est pluridisciplinaire et s'illustre autant en chirurgie qu'en radiothérapie ou en chimiothérapie.

Cette prise en charge pluridisciplinaire et individualisée du cancer permet d'améliorer les résultats thérapeutiques et de diminuer le risque de complications.  

Par exemple, chez les jeunes patientes, porteuses de cancers précoces, souhaitant de futures grossesses, il est possible d'offrir des traitements préservant la fertilité.  Pour les maladies les plus avancées ou les récidives localisées, nécessitant une chirurgie d'ablation très large, des procédés de reconstruction permettent par ailleurs désormais de préserver au mieux les fonctions et l'image corporelle et ainsi d'améliorer la qualité de vie des patientes.

 

Une région fortement touchée par le cancer du col de l'utérus

 

 « Dans notre région les cas sont encore trop nombreux ». La région Hauts-de-France figure parmi les régions françaises métropolitaines les plus touchées par cette pathologie, tous stades évolutifs confondus. L'accès aux soins, à l'information, l'hygiène de vie (alcool, tabac) et un niveau socio-économique plus faible, sont autant de facteurs qui contribuent au développement de ce cancer.

« Aujourd'hui, encore trop peu de femmes de notre grande région sont correctement informées de l'importance du dépistage du cancer du col de l'utérus. Cette nouvelle campagne de sensibilisation permet de leur rappeler l'importance d'être vigilantes. En effet, détecté aux tous premiers stades, les taux de guérison de cette maladie sont proches de 100%, » explique le Docteur Leblanc.

 

Un cancer évitable grâce au dépistage par frottis cervico-vaginal

 

« Le cancer du col de l'utérus est un cancer tout à fait évitable si les femmes effectuent régulièrement un dépistage par frottis cervico-vaginal, examen quasi indolore, non invasif et de surcroît remboursé » précise le Docteur Leblanc.

Le dépistage par frottis a pour objectifs de rassurer en cas de normalité, de dépister les lésions précancéreuses ou un cancer à un stade précoce, permettant des traitements peu agressifs, préservant la fertilité, et favorisant la guérison.

Près de neuf cancers du col sur dix pourraient ainsi être évités par un dépistage par frottis systématique et organisé (cas de l'Islande, Suède etc..). Celui-ci, dans le cadre du plan Cancer 2014-2019, devrait être généralisé cette année à tout le pays, surtout après les résultats encourageants de l'étude pilote menée depuis quelques années dans 13 départements.

Au final, le cancer du col de l'utérus est un cancer évitable. Il existe à ce jour deux moyens de limiter ce risque :

  • La prévention par le vaccin anti-HPV, dirigé contre le principal facteur de risque, le papillomavirus. Il concerne les jeunes filles à partir de 11-14 ans, avec rattrapage possible jusqu'à 19 ans révolus.
  • Le dépistage par frottis cervico-vaginal effectué par un gynécologue ou le médecin généraliste. « Toutes les femmes de 25 à 65 ans, même vaccinées, sont invitées à se faire pratiquer un frottis cervico-vaginal tous les trois ans, après deux frottis normaux réalisés à un an d'intervalle ».

 

> Je souhaite en savoir plus sur la prise en charge des cancers gynécologiques au Centre Oscar Lambret

Publié le 30 janvier 2018

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