La prise en charge des tumeurs neuro endocrines
Le traitement des tumeurs neuro-endocrines, en raison de la grande diversité de celles-ci, est discuté au cas par cas en fonction de plusieurs paramètres liés à la tumeur : grade d’agressivité, différenciation, localisation, complexité prévisible du geste à envisager pour une ablation, présence ou non de métastases, sécrétion hormonale anormale et ses conséquences ; et au patient (âge, autres antécédents). La diminution de la sécrétion anormale d’hormone, quel que soit le moyen pour y arriver, est une priorité dans la prise en charge de ces tumeurs.
Le traitement peut aller d’une simple surveillance en cas de tumeur de bas grade ne sécrétant pas d’hormone, à une intervention chirurgicale avec résection de la tumeur et des ganglions atteints. Pour freiner la sécrétion anormale d’hormone, un traitement médicamenteux par analogues de la somatostatine est le plus souvent nécessaire.
A l’issue de la résection chirurgicale, une surveillance sera mise en place par votre médecin référent, associant un examen clinique à un bilan d’imagerie, effectués à intervalles réguliers. Elle pourra s’envisager exclusivement au Centre Oscar Lambret ou, en cas de collaboration avec votre hôpital ou clinique de proximité, en alternance avec celui-ci.
Une chimiothérapie anti-cancéreuse peut parfois être prescrite en cas de maladie agressive et/ou métastatique (d’emblée, ou qui le devient). Ces traitements peuvent s’effectuer en hôpital de jour après la pose d’un port-a-cathéter si besoin et, si un traitement par 5 FU est envisagé, un dosage de l’uracilémie. L’évolution de la maladie est réévaluée par un bilan d’imagerie au décours duquel les patients revoient leur oncologue en consultation afin de faire le point pour décider la suite de la prise en charge. En fonction des besoins du patient et de l’évolution sous traitement, un traitement local des métastases peut être proposé au cas par cas. Dans certains cas de maladie métastatique au niveau du foie mais de bon pronostic global, une transplantation hépatique peut même être envisagée.
Une radiothérapie interne vectorisée peut aussi être proposée (administration d’un médicament faiblement radioactif se fixant spécifiquement, via des récepteurs précis, sur les cellules tumorales afin de les détruire).
La quasi-totalité des traitements des tumeurs neuro-endocrines peut être effectuée au Centre Oscar Lambret (chimiothérapie, surveillance - seule ou en cas de traitement anti-sécrétoire - chirurgie d’exérèse de la lésion et/ou des métastases). La radiothérapie interne vectorisée est réalisée dans le service de médecine nucléaire du CHU de Lille. En cas de chimiothérapie anti cancéreuse, celle-ci est le plus souvent réalisée au Centre Oscar Lambret.