Les autres facteurs de risque du cancer de l'ovaire

  • Les antécédents familiaux de cancer de l'ovaire

Quand il y a des antécédents familiaux de cancer de l'ovaire, cela signifie que 1 ou plusieurs proches parentes par le sang ont ou ont eu cette forme de cancer. Il arrive qu’on observe dans une famille plus de cas de cancer de l'ovaire que ce à quoi on s'attend par hasard. Il est possible qu’on ne sache pas avec certitude si cette disposition familiale est attribuable au hasard, à un mode de vie que des membres de la famille ont en commun, à un risque génétique transmis des parents à leurs enfants ou bien à une association de ces facteurs.

Si plusieurs de vos parentes sont atteintes du cancer de l’ovaire, votre risque de l’avoir peut être plus élevé. Ces parentes peuvent être du côté maternel ou du côté paternel.

Vous pouvez être plus à risque d’avoir un cancer de l’ovaire si une parente au premier degré (mère, sœur ou fille) en est atteinte. Votre risque est plus élevé si c’est votre mère qui a reçu un diagnostic de cancer de l'ovaire plutôt que votre fille. Votre risque peut être encore plus grand si cette parente a reçu ce diagnostic avant d’avoir 50 ans ou d’être ménopausée.

Avoir au moins 2 parentes au premier degré qui ont reçu un diagnostic de cancer de l'ovaire peut aussi accroître davantage votre risque.

Votre risque peut être légèrement plus élevé si 1 parente au premier degré et 1 parente au second degré (tante, grand-mère, nièce) ont reçu un diagnostic de cancer de l'ovaire.

  • Les mutations des gènes BRCA

Le gène 1 du cancer du sein (BRCA1) et le gène 2 du cancer du sein (BRCA2) aident normalement à contrôler la croissance des cellules cancéreuses. Des mutations dans ces gènes (qui peuvent être transmises par le père ou la mère) font augmenter le risque de cancer du sein. Ces mutations font également augmenter le risque de cancer de l'ovaire. Mais ce ne sont pas toutes les femmes porteuses de mutations du gène BRCA1 ou BRCA2 qui seront atteintes d’un cancer de l'ovaire.

Dans l'ensemble, la mutation du gène BRCA1 accroît davantage le risque de cancer de l'ovaire que la mutation du gène BRCA2. Les femmes porteuses d'une mutation du BRCA1 sont plus susceptibles d’avoir un cancer de l’ovaire à partir de l’âge de 40 ans. Les femmes porteuses d'une mutation du BRCA2 sont plus susceptibles d’avoir un cancer de l’ovaire à partir de l’âge de 50 ans. On diagnostique habituellement le cancer de l’ovaire à un plus jeune âge chez les femmes qui sont porteuses d’une mutation d’un gène BRCA.

Le cancer de l’ovaire est probablement lié à une mutation héréditaire du gène BRCA1 ou BRCA2 si :

Les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire lié à une mutation des gènes BRCA risquent également davantage d’avoir un cancer du sein et d’autres cancers. Discutez de vos risques avec votre médecin. L'évaluation du risque génétique et le dépistage génétique pourraient être une option pour certaines femmes.

  • Le syndrome de Lynch

Le syndrome de Lynch est aussi appelé cancer colorectal héréditaire sans polypose, ou HNPCC. C’est un trouble génétique peu courant qui accroît le risque de cancer colorectal et d'autres cancers, dont le cancer de l'ovaire. Les femmes atteintes d’un syndrome de Lynch de type B, ou syndrome de Lynch de type II, risquent davantage d’avoir un jour un carcinome épithélial de l'ovaire.

  • Aucune grossesse ni aucun accouchement

Les femmes qui n'ont jamais été enceintes sont plus susceptibles d'être atteintes d'un cancer de l'ovaire que les femmes qui ont déjà été enceintes. Les chercheurs croient que ce risque plus faible est attribuable aux hormones présentes lors de la grossesse qui ont un effet protecteur. Il est également possible que le risque plus élevé des femmes n’ayant jamais été enceintes soit lié aux facteurs qui pourraient faire en sorte qu'il leur est difficile tomber enceintes.

Le risque de cancer de l’ovaire est également plus élevé chez les femmes qui n’ont jamais donné naissance à un enfant, même si elles ont été enceintes. Les chercheurs ne savent pas vraiment si cette hausse du risque est liée aux mêmes facteurs qui font augmenter le risque de cancer de l’ovaire chez les femmes qui n’ont jamais été enceintes.

  • Les antécédents familiaux de certains cancers

Les femmes qui ont des antécédents familiaux de cancer du sein risquent davantage d'être atteintes d'un cancer de l'ovaire. Des antécédents familiaux de cancer colorectal, de l'utérus ou du pancréas peuvent aussi accroître le risque de cancer de l’ovaire.

  • Les antécédents personnels de cancer du sein

Les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein sont plus susceptibles d'être atteintes du cancer de l'ovaire. Une mutation des gènes BRCA pourrait en être la cause.

  • L'hormonothérapie substitutive

On a recours à l’hormonothérapie substitutive (HTS) pour contrôler les symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur, la sécheresse vaginale et les sauts d’humeur.

La recherche laisse entendre que la HTS par œstrogène seulement ainsi que la HTS combinée (œstrogène et progestérone) font augmenter le risque de cancer de l’ovaire. Plus longtemps vous prenez de l’œstrogène, plus votre risque est grand. Les femmes qui ont suivi une HTS pendant plus de 5 ans risquent davantage d’être atteintes d’un cancer de l’ovaire que les femmes qui l’ont suivie pendant moins de 5 ans. Lors d’une vaste étude, on a également découvert que, plus l’usage de la HTS est récent, plus le risque est affecté. Les utilisatrices actuelles de la HTS risquent davantage d’être atteintes d’un cancer de l’ovaire que les femmes qui ont cessé de suivre une HTS, peu importe la durée.

  • Le tabagisme

Le tabagisme accroît le risque de carcinome mucineux, un type de carcinome épithélial de l'ovaire chez la femme.

  • L'amiante

Les femmes exposées à l'amiante, en particulier au travail, risquent davantage d'être un jour atteintes d’un cancer de l'ovaire.

  • L'endométriose

L’endomètre est le revêtement de l’utérus. L'endométriose est caractérisée par le développement de l'endomètre hors de l’utérus. Il peut se développer sur les ovaires, derrière l'utérus, sur l’intestin grêle, sur le gros intestin ou sur la vessie. Le risque d’avoir un cancer de l’ovaire pourrait être plus élevé chez les femmes qui font de l’endométriose, en particulier si les ovaires en sont affectés. D'autres études démontrent que le risque d’apparition de certains types de cancer de l'ovaire, dont les tumeurs à cellules claires et les tumeurs endométrioïdes, pourrait être plus élevé chez les femmes atteintes d'endométriose.

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