Zoom sur l’étude BCB Ovaire
Une étude visant à mieux évaluer la survie des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire, du péritoine et des trompes de Fallope
Chaque année en France, près de 7 000 femmes sont diagnostiquées pour un cancer de l’ovaire, du péritoine ou des trompes de Fallope. Ces cancers, souvent silencieux, représentent un défi majeur car dans 75 % des cas, ils sont diagnostiqués à un stade avancé, réduisant fortement les chances de survie.
Face à ce constat, les équipes du Centre mènent l’étude BCB Ovaire visant à mieux comprendre ces cancers pour proposer des traitements toujours plus adaptés.
Les traitements actuels : entre chirurgie, chimiothérapie et thérapie ciblées
Aujourd’hui, pour les stades avancés, les recommandations s’accordent sur l’articulation d’une chirurgie associée à une chimiothérapie, parfois complétée par des traitements innovants comme la chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP), proposée dans certains centres experts, comme le Centre Oscar Lambret. Cette approche, qui consiste à chauffer et à administrer la chimiothérapie directement dans l’abdomen pendant l’intervention, offre des perspectives intéressantes pour améliorer la survie.
À l’issue de ces traitements, certaines patientes peuvent bénéficier de thérapies ciblées pour limiter les risques de rechute. Ces thérapies ciblées agissent de façon très précise en fonction du profil de la tumeur : certaines bloquent la réparation de l’ADN des cellules cancéreuses, d’autres empêchent la tumeur de former de nouveaux vaisseaux sanguins pour se nourrir. Ces traitements sont choisis en fonction du profil génétique de la tumeur, notamment en cas de mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2.
BCB Ovaire : une étude pour mieux prédire l’évolution de la maladie et le vécu du parcours de soin
Dans ce contexte, une étude ambitieuse voit le jour : l’essai BCB-Ovaire dont le Centre est promoteur. Son objectif ? Constituer une base de données clinico-biologiques prospective de patientes prises en charge pour un cancer de l’ovaire, du péritoine et des trompes de Fallope, au stade avancé, qui permettra de développer et valider des modèles pronostiques de la survie globale.
Pendant cinq ans, les équipes recueilleront des données issues tout au long du parcours du soin : des échantillons tumoraux (issus des opérations) ainsi qu’une prise de sang réalisée au moment de l’inclusion dans l’étude. Parallèlement, des questionnaires sur la qualité de vie et l’état psychologique (anxiété, dépression) seront complétés par les patientes à différentes étapes de leur traitement, et jusqu’à deux ans après leur inclusion.
L’objectif final de cette recherche est d’améliorer le traitement des cancers de l’ovaire dans la région Hauts de France. Nous développerons des outils permettant d’adapter au mieux le traitement grâce aux caractéristiques de la patiente et de la tumeur (composition moléculaire de la tumeur, imagerie, environnement immédiat de la tumeur dans l’organisme) et afin d’obtenir les meilleures chances de guérison.
Vers des traitements toujours plus personnalisés
À terme, l’étude pourrait nous aider à mieux comprendre ces cancers, ce qui permettrait de personnaliser davantage les traitements et d’adapter plus finement les stratégies thérapeutiques. Cette meilleure compréhension permettrait ainsi d’améliorer la survie des femmes touchées par ces cancers et de mieux connaitre leur vécu de la maladie et de ses traitements.»
Ce projet est rendu possible grâce au soutien précieux des donateurs du Centre Oscar Lambret et de Santélys, qui participent activement à son financement. Un grand merci à nos donateurs pour leur engagement à nos côtés !