Retour sur la matinée d’information et d’échanges autour de BRCA

A l'occasion d'Octobre Rose, le Réseau Proche, dispositif régional de suivi personnalisé de prédisposition héréditaire, et le C2RC (Centre de Référence Régional en Cancérologie) organisaient le samedi 13 octobre, une matinée d'information et d'échanges autour des prédispositions génétiques aux cancers du sein et de l'ovaire associées aux gènes BRCA1 et BRCA2. Retour sur le succès de cette matinée et sur les grandes thématiques abordées à cette occasion.

 

Une  matinée très réussie

 

Cette matinée organisée conjointement par des professionnels du CHU de Lille et du Centre Oscar Lambret avait pour but d'informer et de mettre à jour les connaissances des patients conviés sur les prédispositions génétiques aux cancers du sein et de l'ovaire et plus particulièrement sur les deux gènes les plus fréquemment impliqués : les gènes BRCA1 et BRCA2.

Près de 200 patients ont répondu à l'invitation. Cette matinée se composait de séances plénières et d'ateliers pour répondre aux diverses conséquences de cette prédisposition : la relation de couple, la transmission d'informations aux apparentés, les retentissements psychologiques, les questions de surveillance, etc.

En parallèle, différents stands rythmaient cette matinée : échanges d'expériences, accompagnement esthétique, hypnothérapie comme thérapie complémentaire, notamment pour la gestion du stress, etc.

Ce rendez-vous a ainsi été l'occasion d'aborder diverses thématiques autour de ce sujet et d'offrir aux participants des réponses personnalisées.

 

Mieux comprendre les gènes BRCA1 et BRCA2

 

Le cancer du sein est le premier cancer de la femme en France et dans le monde. On estime que 5 à 10% des cancers du sein sont d'origine génétique. BRCA1 (Breast Cancer 1) et BRCA2 (Breast cancer 2) sont les deux gènes les plus fréquemment impliqués dans cette prédisposition génétique aux cancers du sein et de l'ovaire. En France, 1 personne sur 500 serait porteuse d'une mutation d'un gène BRCA.

Une anomalie des gènes BRCA1/2 peut être recherchée lorsqu'il existe plusieurs cas de cancers du sein et /ou de l'ovaire dans une même branche familiale ou lorsqu'un cancer du sein et/ou de l'ovaire  est diagnostiqué à un âge précoce. Le médecin oncologue oriente alors la famille en consultation d'oncogénétique.

 

Quelle surveillance, quand on est porteur de mutations des gènes BRCA ?

 

Les femmes porteuses d'une mutation BRCA étant exposée à un sur-risque de cancer du sein, il leur est recommandé de réaliser une surveillance mammaire radiologique annuelle, à partir de 30 ans, qui associe une IRM mammaire, une mammographie, une échographie mammaire et une palpation mammaire semestrielle. L'alternative à cette surveillance peut être la réalisation d'une mastectomie bilatérale (ablation de la glande mammaire), éventuellement avec reconstruction mammaire.

Les ovaires sont plus difficiles à surveiller et il n'existe, à ce jour, pas d'examen permettant une bonne surveillance. C'est pourquoi il est recommandé aux femmes porteuses de cette prédisposition de réaliser une ablation des trompes et des ovaires, appelée annexectomie bilatérale, à partir de l'âge de 40 ans (mutations BRCA1) ou 45 ans (mutations BRCA2).

 

BRCA chez l'homme : parlons-en !

 

Les hommes peuvent aussi être concernés par la prédisposition au cancer du sein mais ne réalisent pas d'examen radiologique systématique pour la surveillance mammaire. Par contre, la surveillance prostatique doit être initiée plus précocement que pour les hommes non porteurs de cette mutation, c'est-à-dire à partir de 45 ans.

Afin d'aider les professionnels et les patients dans la surveillance et le suivi des individus porteurs d'une mutation BRCA, l'INCa a actualisé ses recommandations en 2017.


> Je consulte les recommandations de l'INCa

Publié le 24 octobre 2018

Restez connecté avec le Centre Oscar Lambret

Interragissez avec nous sur les réseaux sociaux

Recevez nos informations par mail

S'inscrire à la newsletter d'Oscar Lambret