L’expérience Snoezelen
En partenariat avec le laboratoire ScaLab de l’Université de Lille, le Centre Oscar Lambret s’intéresse à l’étude SNOOZE.
Une expérience qui vise à réduire l’anxiété des enfants hospitalisés en oncologie pédiatrique.
Une approche sensorielle innovante
Le Snoezelen est une méthode née dans les années 1970 aux Pays-Bas. Issu des termes Snuffelen (sentir) et Doezelen (somnoler). Cette approche repose sur l’exploration sensorielle des cinq sens dans un environnement autour de la notion de détente et de bien-être. Déjà reconnu chez l’adulte dans des contextes variés (neurologie, psychiatrie, soins palliatifs, prise en charge de la douleur), le Snoezelen reste encore peu expérimenté en pédiatrie.
Si quelques études ont montré des bénéfices chez des enfants en salle de naissance, en soins dentaires ou atteints de troubles du développement, aucune recherche n’avait jusqu’ici évalué son intérêt en oncologie pédiatrique.
Réduire l’anxiété et l’angoisse des enfants hospitalisés
L’anxiété chez les jeunes patients atteints de cancer est multifactorielle : maladie, traitements, hospitalisations répétées, séparation d’avec les proches.
Grâce aux dons, une salle Snoezelen a pu être créée en 2023 dans le service de cancérologie pédiatrique du Centre Oscar Lambret. Cette nouvelle salle est encadrée par du personnel spécifiquement formé.
L’espace est proposé aussi bien sur demande des soignants que des enfants eux-mêmes, avec une réévaluation régulière de ses effets.
Le Snoezelen est une expérience vécue dans un espace spécialement aménagé, éclairé d’une lumière tamisée, bercé d’une musique douce, un espace dont le but est de recréer une ambiance agréable.
On y fait appel aux cinq sens : l’ouïe, l’odorat, la vue, le goût et le toucher, grâce à des équipements qui permettent alors la stimulation des sens ou la proposition de détente.
Les objectifs de l’étude SNOOZE
L’étude vise à établir une preuve de concept en évaluant l’effet du Snoezelen sur la symptomatologie anxieuse des enfants de moins de 18 ans hospitalisés pour une chimiothérapie.
Elle ambitionne également d’explorer plusieurs bénéfices :
• amélioration de la qualité de vie et du confort des patients
• réduction des nausées et vomissements liés aux traitements
• diminution potentielle de la consommation médicamenteuse et de la durée d’hospitalisation
• renforcement du lien entre l’enfant, ses proches et l’équipe soignante
Il s’agit de la première étude dédiée au Snoezelen dans un service d’oncologie pédiatrique. Si les résultats sont positifs, cette approche pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans la prise en charge personnalisée et globale des jeunes patients atteints de cancer.
"La volonté d’offrir à nos patients une approche nouvelle, non médicamenteuse date de 2015 avec une réponse à un appel à projet qui nous a permis de financer un chariot snoezelen et ainsi accompagner les enfants en situation palliative. Le projet architectural du nouveau pôle pédiatrie AJA a permis de concevoir une salle dédiée au sein de celui-ci.", souligne Sylvie Mercier, cadre du pôle d'oncopédiatrie.
Ce projet de recherche paramédicale est un projet novateur, un projet d’équipe qui va nous permettre d’évaluer l’impact du snoezelen sur nos jeunes patients qui reçoivent de la chimiothérapie et ainsi prouver, je l’espère, les bénéfices de la méthode.