IMMUCO et SERCABOT
Le 16 novembre, deux études promues par nos équipes ont reçu un prix décerné par Santélys dans le cadre de sa 10ème campagne d’appel à projet de recherche.
Zoom sur ces deux études qui témoignent de l'expertise collective du Centre en tant qu'acteur de référence en matière de recherche clinique en cancérologie.
Zoom sur l’étude IMMUCO
La volonté de créer une base d'étude des patients sous immunothérapie
L'immunothérapie a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers notamment du rein et des voies urinaires, du poumon ou ORL par exemple. Les indications de traitement sont toujours croissantes. Néanmoins, nous manquons de critères cliniques ou biologiques simples « en vie réelle », c'est-à-dire sur des patients non sélectionnés, pour identifier des patients avec des profils de réaction particuliers sous immunothérapie, tant concernant l’efficacité que certains effets indésirables.
Une collecte de données afin d’optimiser la prise en charge des patients sous immunothérapie
Nous mettons en place au Centre Oscar Lambret une étude d'un groupe de patients sous immunothérapie, avec le recueil de données démographiques, cliniques, biologiques, lors du suivi habituel des patients. Nous nous intéresserons par exemple à l’effet du tabac, à l’effet de certains autres traitements pris par les patients, et à des marqueurs qui modulent l’inflammation et l’immunité.
« Le but de ces diverses analyses est d'identifier des facteurs qui pourraient nous permettre d'optimiser la prise en charge des patients, d’assurer un suivi plus personnalisé et de mieux connaître certaines toxicités inattendues. Le bénéfice attendu est l’optimisation de la prise en charge des patients sous immunothérapie. » précise le Dr Alexandra Forestier, médecin interniste porteur de cette étude au Centre.
En savoir plus sur cette étude
Zoom sur l’étude SERCABOT
La douleur post-chirurgicale suite à une mastectomie totale
La douleur post-chirurgicale chronique survient chez 20 à 30 % des patientes qui subissent une mastectomie totale réalisée sous anesthésie générale seule et affecte de manière significative la qualité de vie. A deux ans après l’opération 30% des femmes opérées ont encore des douleurs supérieures à 3 sur une échelle de 10. Ces effets secondaires viennent altérer leur lien social et leur capacité à refaire ce qu’elles aimaient faire avant.
Les traitements standards pour soulager la douleur post-chirurgicale
Pour traiter ces douleurs, les recommandations françaises prévoient l’instauration d’un traitement oral en première intention. Cette première ligne de traitement est inconstamment efficace et nécessite une prise au long cours de médicaments souvent mal tolérés (antiépileptiques, antidepresseurs).
En seconde intention, un traitement par patch de capsaïcine à 8% est recommandé, bien qu’il n’existe qu’un faible niveau de preuve. L’efficacité est parfois réduite, et certains patients ne répondent pas à la capsaïcine.
D’autres traitement locaux, comme l’anesthésie locorégionale associée à une anesthésie générale permettraient également de soulager ces douleurs pendant plusieurs semaines, cependant, le niveau de preuve reste là aussi faible.
L’essai SerCaBot : un essai visant à étudier la combinaison de 3 traitements pour soulager les douleurs post-chirurgicales
L’objectif de l’étude est d’évaluer l’efficacité de 3 traitements locaux (anesthésie loco-régionale, injection de Botox et patch de capsaïcine) pour traiter ces douleurs neuropathiques séquellaires (douleurs de longue durée) chez des patientes opérées pour un cancer du sein.
Ainsi, l’essai SerCaBot propose d’étudier l’efficacité et la tolérance de ces 3 traitements chez 123 patientes qui seront recrutées en 18 mois au Centre Oscar Lambret.
Dans le cadre de cette étude, les patientes sont suivies pendant les trois mois suivant ce traitement local. La douleur sera évaluée afin de mesurer l’efficacité des traitements et les effets indésirables des traitements seront recueillis afin d’évaluer leur tolérance.