Essai SURCAN : vers un nouveau modèle

de surveillance des patients atteints de tumeurs rares

La surveillance des patients atteints de tumeurs rares est essentielle dans la prise en charge médicale. Difficilement délégable, cette surveillance est importante pour détecter toute évolution tumorale péjorative et assurer un suivi adapté après traitement. 

Face à cet enjeu, nos équipes proposent un essai novateur ayant pour objectif d’évaluer l'efficacité de la surveillance à distance, pilotée par une infirmière clinicienne spécialisée. 

 

Un essai de phase II randomisé pour une surveillance optimisée

 

Cet essai de phase II randomisé, financé en partie grâce au soutien précieux de nos donateurs, s'inscrit dans une volonté de repositionnement des pratiques médicales, en particulier après les bouleversements engendrés par la pandémie de COVID-19. 

L'objectif principal de cette étude est de comparer la compliance du plan de surveillance personnalisé sur une durée de deux ans entre deux modalités de suivi : la surveillance traditionnelle assurée en présentiel par le référent oncologue, et la surveillance à distance pilotée par une infirmière spécifiquement formée et en lien avec le référent oncologue. 

 

Une approche innovante 

 

L'originalité de ce projet réside dans son approche axée sur les tumeurs rares. Contrairement aux études antérieures principalement concentrées sur les cancers les plus fréquents, cette étude vise à apporter des données de surveillance sur des tumeurs rares et non métastatiques. En effet, ces pathologies, bien que présentant un bon pronostic après traitement, nécessitent une surveillance personnalisée souvent assurée par le médecin référent. 

 

Un modèle de suivi adapté aux besoins des patients

 

Le modèle de surveillance à distance proposé dans le cadre de cet essai repose sur l'intervention d’une infirmière spécialement formée aux pathologies rares et aux plans de surveillance. 

« Nous intervenons à distance et nous sommes habilités à effectuer des consultations médicales à la demande et à déclencher des examens complémentaires si nécessaire. Cette approche offre aux patients de nombreux bénéfices dont la possibilité de limiter leurs déplacements tout en bénéficiant d'un suivi médical de qualité »

explique Laurence Rotsaert, infirmière clinicienne au Centre Oscar Lambret.

Au-delà de l'aspect pratique et innovant de cette étude, ses résultats pourraient faire évoluer le suivi des patients atteints de tumeurs rares et contribuer à une meilleure organisation des soins. 

Publié le 06 mars 2024

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