Cancer du sein et fertilité
Le cancer du sein concerne aujourd’hui des femmes de plus en plus jeunes. En effet, parmi les femmes touchées par un cancer du sein, 7% ont moins de 40 ans et 2% ont entre 25 et 35 ans.
Dès le diagnostic, les équipes du Centre Oscar Lambret informent ainsi ces patientes des effets secondaires des traitements sur la fertilité et leur proposent une préservation de la fertilité, réalisée en coopération avec le CHU de Lille.
Le cancer du sein, une incidence en hausse dans notre région
Dans les Hauts-de-France, la situation est particulièrement préoccupante, l’incidence du cancer du sein y est l’une des plus élevées de l’Hexagone et une hausse de 17 % des nouveaux cas est attendue d’ici 2030 d’après l’INSEE.
Face à cette réalité, le Centre Oscar Lambret, établissement de référence en cancérologie dans la région, s’engage pleinement pour améliorer la qualité de vie des patientes, en particulier sur une question encore trop peu abordée : la fertilité après un cancer.
Préserver sa fertilité malgré un cancer du sein : des espoirs concerts
Pour une femme jeune, un diagnostic de cancer du sein ne remet pas seulement en cause sa santé : il bouleverse aussi ses projets de vie, notamment celui de devenir mère. Or, les traitements comme la chimiothérapie peuvent altérer la fonction ovarienne et entraîner une infertilité. La durée des traitements, notamment de l’hormonothérapie, retarde également les éventuels projets de grossesse.
C’est pourquoi il est essentiel de proposer aux patientes des solutions de préservation de la fertilité, dès l’annonce du diagnostic.
C’est dans ce contexte que le Centre Oscar Lambret a initié l’étude nationale CHACRY, un projet de recherche ambitieux et porteur d’espoir.
CHACRY : une étude pour concilier traitement du cancer et projet de maternité
Coordonnée par le Centre Oscar Lambret et menée dans 16 centres français, l’étude CHACRY a évalué la faisabilité et la sécurité de la stimulation ovarienne chez des femmes âgées de 18 à 38 ans, atteintes d’un cancer du sein et devant recevoir une chimiothérapie.
Les résultats de cette étude sont encourageants :
- 127 patientes ont pu bénéficier d'une stimulation ovarienne avant le début des traitements
- En moyenne, 12 ovocytes ont été prélevés et congelés par patiente
- Après un suivi de 42 mois, 18 % des femmes ont eu un enfant, parfois grâce à leurs ovocytes congelés
- 90 % des patientes sont en vie sans récidive à 36 mois
Cette stimulation ovarienne semble donc une option efficace et sécure de préservation de la fertilité chez les patientes présentant un cancer du sein de stade précoce.
Cette étude prouve qu’il est possible d’allier traitement du cancer et projet de maternité future, et montre le rôle crucial que joue la recherche clinique dans l’amélioration de la qualité de vie des femmes touchées.
Le Centre Oscar Lambret, un acteur engagé pour la fertilité des patientes
Chaque femme concernée peut bénéficier d’une évaluation personnalisée, d’un accompagnement par une équipe pluridisciplinaire et de solutions adaptées à sa situation médicale.
Dans un contexte où les jeunes femmes sont de plus en plus concernées par le cancer du sein, il est essentiel de leur offrir des perspectives d’avenir y compris sur le plan de la maternité.
À travers ses actions de recherche, de soins et d’accompagnement, le Centre Oscar Lambret réaffirme son engagement : soigner, mais aussi préserver la qualité de vie et les projets de chaque patiente.