Cancer de la prostate : des résultats encourageants

pour le traitement d’une seconde récidive locale après prostatectomie

Le cancer de la prostate est le plus fréquent et la troisième cause de décès par cancer chez les hommes. 
Dans le cadre de son projet de thèse et de mémoire, le Dr Paul Archer, chef de clinique dans le pôle de radiothérapie a mené une étude multicentrique rétrospective européenne évaluant une re-irradiation stéréotaxique après prostatectomie radicale. 

 

Des récidives mieux identifiées 

 

Ce travail constitue à ce jour la plus grande série publiée sur ce sujet et permet de mieux identifier l’impact d’un troisième traitement local par radiothérapie stéréotaxique.

« L’enjeu de l’étude intégrant 117 patients et 11 établissements participants, était d’étudier si nous pouvons aller vers un troisième traitement local dans le traitement des cancers de la prostate. Très peu de données sont publiées à ce jour. », précise le docteur David Pasquier, oncologue radiothérapeute au Centre.

 

Des résultats encourageants  

 

Cet essai montre qu’avec les nouvelles techniques de radiothérapie stéréotaxique et les nouvelles méthodes d’imagerie, nous pouvons réaliser ce troisième traitement local avec un risque de toxicité acceptable. L’étude permet ainsi une évaluation des pratiques et une précision des indications. 

« En effet, nous avons constaté que la radiothérapie stéréotaxique, après une intervention chirurgicale et une radiothérapie, permet une survie sans récidive de 50% à 2 ans avec une toxicité acceptable dans le cadre d’un troisième traitement d’un cancer de la prostate. 

Cela permet également d’affiner les critères de sélection des patients : nos principaux résultats montrent que les récidives de plus petite taille et situées à distance de l'anastomose urétro-vésicale sont associées à une plus grande chance de contrôle local et un risque plus faible de complication.

De même, grâce à cette série de données, nous disposons d’un recul sur la survie sans récidive et la toxicité, avec les limites d’une étude rétrospective. », expliquent les Dr Paul Archer et David Pasquier.

« Il est important de préciser que ces re-irradiations stéréotaxiques sont complexes à mettre en œuvre et doivent être menées préférentiellement dans des centres experts, dans le cadre de la recherche clinique » conclut le docteur D. Pasquier. Un essai prospectif est maintenant ouvert au Centre dans cette indication.

 

Un rayonnement à l’international 

 

Ce travail a récemment été publié dans la revue European Urology Oncology, une revue internationale de rang A. L’étude a également été mise en avant sur le site UroToday, un site d’actualité en urologie. 

Publié le 27 novembre 2023

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