Cancer de la prostate : un traitement personnalisé en fonction du risque génétique

L'avancée en âge constitue le premier des facteurs de risque de cancer de la prostate mais l'hérédité peut également jouer un rôle. On considère que 5 % des cas de cancers de la prostate diagnostiqués en France sont d'origine héréditaire. Les gènes impliqués peuvent notamment être BRCA1 et/ou BRCA2. Des consultations d'oncogénétique sont proposées aux patients présentant des antécédents personnels et/ou familiaux évocateurs d'un risque de prédisposition au cancer de prostate.

Le Centre a par ailleurs été investigateur de l'étude Profound, une étude qui vise à rechercher des anomalies génétiques afin de proposer un traitement davantage personnalisé.

 

L'étude Profound : vers une médecine davantage personnalisée

 

L'étude Profound concernait des patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique en échappement à la castration et une anomalie moléculaire au niveau d'un des gènes de réparation de l'ADN, notamment de type BRCA 1 et/ou BRCA 2. Cela représente 13% des patients.

« L'objectif de l'étude est ainsi d'évaluer l'Olaparib, un inhibiteur de PARP chez les patients chez qui l'une de ces anomalies génétiques a été identifiée », explique le docteur A.Mailliez

L'essai étudie une nouvelle utilisation de ce traitement qui a déjà montré son efficacité dans certains cancers de l'ovaire, du sein et de pancréas.

 

Une meilleure connaissance des cancers de la prostate métastatique

 

Les résultats sont prometteurs et montrent une efficacité pour les patients concernés.

« Nous disposons aujourd'hui d'une meilleure connaissance des cancers de la prostate métastatique qui résiste à l'hormonothérapie. L'étude Profound a démontré un bénéfice du médicament l'olaparib chez ces patients avec des altérations de certains gènes notamment BRCA1 et BRCA 2. Nous constatons ainsi une meilleure tolérance avec ce traitement plus ciblé et plus personnalisé. », précise le docteur A.Mailliez.

 

Des bénéfices notables pour les patients

 

L'utilisation de ce médicament permet chez ces patients de diminuer le risque de progression de la maladie. Par ailleurs ses effets secondaires sont acceptables et les bénéfices importants :  survie sans progression prolongée avec peu de toxicité.

« Comparativement au traitement classique, la durée de survie sans progression se voit doublée avec le traitement par olaparib. Cette étude permet aujourd'hui de proposer des traitements plus adaptés à chacun en fonction des caractéristiques de la maladie. De même, nous constatons une réelle diminution de la douleur : à 6 mois 16% des patients ayant suivi le traitement olaparib constatent des douleurs contre 33% avec le traitement standard. Le bénéfice fonctionnel est assez net » précise le docteur A.Mailliez.  

Publié le 28 octobre 2022

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