Les cancers féminins : toutes informées, toutes suivies


Toutes informées, Toutes suivies

L’enjeu du suivi et du dépistage pour lutter contre les cancers féminins 

Charge mentale, tabous, idées reçues, délais d’attente, crise sanitaire… il y a toujours une bonne raison pour renoncer à faire son suivi gynécologique. Pourtant, il est essentiel ! Les cancers féminins touchent 75 000 femmes en France chaque année, et pourraient être diagnostiqués plus tôt grâce à un suivi gynécologique régulier et au dépistage.

 

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La campagne de sensibilisation et d’information

Depuis 4 ans, le Centre Oscar Lambret consacre une campagne grand public de sensibilisation et d’information sur ces cancers. Avec cette campagne, notre objectif est double : informer sur ces cancers spécifiques et sensibiliser la population à l’importance
d’un suivi gynécologique régulier par un professionnel de santé.  Ainsi, ces cancers pourraient être diagnostiqués précocement et pris en charge pour donner les meilleures chances de guérison.
Cette année, l’idée est simple : incarner ces femmes qui osent passer le cap et qui prennent ENFIN du temps pour elles et leur santé. Incarner aussi l’expertise du COL, centre de référence dans la prise en charge des femmes porteuses de cancers féminins.
Et cette expertise va bien au-delà de la prise en charge et des traitements ! Actions de prévention, essais cliniques sur l’amélioration du taux de survie, étude sur l’impact des traitements sur la vie sexuelle des jeunes patientes, préservation
de la fertilité, parcours spécifique pour les adolescents et jeunes adultes (AJA), oncogénétique, … le spectre d’intervention
du Centre est large afin de permettre à toutes de bénéficier des progrès, sans conditions et sans reste à charge.
 
Un seul credo : toutes informées, toutes suivies.

         

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Les cancers gynécologiques

Le Centre Oscar Lambret est un centre de référence nationale pour la prise en charge de tous les cancers gynécologiques.
Si aujourd’hui de nombreuses femmes sont informées au sujet du cancer du sein grâce à Octobre Rose, très peu le sont encore concernant les cancers gynécologiques. Le cancer du col de l’utérus représente 3 000 cas en France chaque année, celui de l’endomètre 8 000 cas et celui des ovaires touche 4 000 femmes chaque année. Les cancers féminins, incluant le cancer du sein, représentent 75 000 patientes en France par an, avec des pathologies qui pourraient être diagnostiquées plus tôt grâce à un suivi gynécologique régulier.

Le cancer des ovaires 

De tous les cancers gynécologiques, celui des ovaires est de loin le plus redoutable. Ne se manifestant pas par des symptômes précoces spécifiques, il évolue le plus souvent sans éveiller l’attention et le diagnostic est souvent porté à un stade avancé. Chaque année, 4 000 Françaises en meurent, faisant de lui la 1ère cause de décès par cancer gynécologique.

Les facteurs de risque
Dans les formes communes, le risque général pour toute femme de développer un cancer de l'ovaire est de 1,4% sur toute une vie. Mais il monte à 40% en cas de mutation sur le gène BRCA1 et 20% sur le gène BRCA2. Il est de 10% chez les femmes atteintes du syndrome de Lynch. Il n'y a pas de signes spécifiques de cette maladie qui survient, pour les formes communes, généralement vers 65 ans (sauf chez femmes mutées où il est plus précoce). Tout symptôme abdominal (douleur, gonflement rapide) ou pelvien (perception d'une masse, troubles urinaires ou digestifs) doit conduire à consulter son professionnel de santé.  On sait qu'une longue vie d'ovulations (règles précoces, ménopause tardive, pas ou peu de grossesse, pas de contraception hormonale) expose à cette pathologie. À l'inverse, une contraception hormonale ou la ligature de trompe réduisent ce risque.

Les moyens de prévention
Nous avons constitué une base de données comportant plus de 9000 familles en Hauts-de- France chez lesquelles nous avons recherché des mutations génétiques. Ce travail de collecte de données est essentiel pour nous : nous pouvons agir sur l’amélioration des programmes de dépistage existants et mettre en place des programmes spécifiques de recherche clinique pour les femmes à risque. Nous pouvons conseiller aux femmes ayant un risque génétique de contracter un cancer de l'ovaire une ablation préventive des ovaires. Des études ont confirmé que pour une femme ayant hérité de mutations génétiques BRCA1 ou BRCA2 ou du syndrome de Lynch, cette chirurgie prophylactique réduit considérablement le risque de développer un cancer de l'ovaire.

Le traitement
Le traitement repose sur une chirurgie (essentielle car c'est le résidu en fin d'intervention qui conditionne le pronostic) et une chimiothérapie. Toutefois, en fonction de l’étendue de la maladie, l’ordre de réalisation de ces traitements peut varier. Cette décision est discutée, comme pour tout cancer gynécologique, en réunion pluridisciplinaire associant chirurgien, radiothérapeute, chimiothérapeute, radiologue et pathologiste.

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Le cancer de l’endomètre

L'endomètre est le revêtement intérieur de la paroi du corps de l'utérus. Un cancer se développe lorsqu'une des cellules de l'endomètre initialement normale se transforme puis se multiplie de façon anarchique jusqu'à former un amas de cellules anormales appelé tumeur. Le plus souvent, les cancers de l'endomètre prennent naissance à partir d'une cellule de la première couche de l'endomètre, l'épithélium. Ils sont alors qualifiés de carcinomes ; ce sont les formes les plus fréquentes de cancer de l'endomètre.

Les facteurs de risque
Les principaux facteurs de risque du cancer de l'endomètre sont le surpoids/l'obésité, le diabète et un traitement par tamoxifène (un médicament d'hormonothérapie utilisé dans le traitement de certaines formes de cancer du sein, les formes dites hormonodépendantes, en particulier chez les femmes non ménopausées). Dans de rares cas, le cancer de l'endomètre est lié à une maladie génétique : le syndrome de Lynch. Il s’agit d’une maladie héréditaire rare qui augmente le risque de développer certains cancers, en particulier le cancer colorectal et le cancer de l'endomètre. En raison du risque élevé de développer un cancer de l'endomètre, une surveillance est recommandée dès l'âge de 30 ans pour les femmes atteintes du syndrome. À l'inverse, il est avéré que l'activité physique réduit le risque de cancer de l'endomètre.

Les moyens de prévention
Tout saignement gynécologique après la ménopause, même très minime, doit conduire à une consultation chez un gynécologue pour effectuer un examen, une biopsie d'endomètre, geste presque indolore mené par les voies naturelles. Le bilan comportera dès que possible une IRM lombo-pelvienne (ou au moins une échographie, si cet examen est impossible). Ce diagnostic aisé, réalisé tôt, dans l'évolution de la maladie, explique le bon pronostic général de cette pathologie.

Le traitement
La prise en charge du cancer de l’endomètre repose sur les trois principaux traitements du cancer : la chirurgie, la radiothérapie, la curithérapie et les traitements systémiques (chimiothérapie, hormonothérapie) ; et est choisie lors de la réunion de concertation pluridisciplinaire.  Le traitement de référence repose sur l'ablation de l'utérus, des ovaires et si possible, de tous les autres foyers cancéreux extra-utérins. On pourra également enlever à titre préventif les autres organes et tissus dans lesquels des métastases se forment fréquemment. La chirurgie peut être complétée par une radiothérapie qui réduit le risque de récidive.

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Le cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est principalement une maladie virale, provoquée par une infection des cellules du col utérin par le papillomavirus humains (virus HPV). Ce virus se transmet essentiellement par voie sexuelle, dès les premiers rapports. Le plus souvent invisible, il peut être soigné s’il est dépisté à temps ! Il existe deux moyens de limiter ce risque : un frottis de dépistage, tous les trois ans pour toutes les femmes de 25 à 65 ans, et un examen gynécologique annuel.

Les facteurs de risque
Dans près de 99 % des cas, ce cancer est lié à une infection persistante par le papillomavirus humain ou HPV. Ce virus, très contagieux, se propage par simple contact sexuel. Chez la femme, la majorité des infections au niveau du col guérissent spontanément. Mais dans 10 % des cas, le virus s’installe durablement et provoquera des lésions précancéreuses ou cancéreuses. Si le papillomavirus est le facteur de risque principal, d’autres cofacteurs importants interviennent également, en particulier le tabagisme.

Les moyens de prévention
Au-delà du vaccin fortement recommandé pour les adolescents à partir de 11 ans, un dépistage par frottis tous les 3 ans est indispensable. Il s'agit du moyen le plus efficace pour identifier les lésions précancéreuses induites par les HPV. Le cancer du col de l’utérus est aujourd’hui largement évitable si les femmes effectuent régulièrement un dépistage par frottis cervico-vaginal : il est recommandé aux femmes de 25 à 65 ans d’effectuer ce dépistage tous les 3 ans après 2 frottis normaux à un an d’intervalle. Depuis mai 2018, le dépistage du col de l’utérus fait l’objet d’un dépistage organisé au niveau national : la population cible reçoit chaque année une invitation au dépistage par courrier si le dépistage n’a pas été effectué au cours des trois dernières années.

Le traitement
Si le diagnostic du cancer est confirmé, les équipes du Centre proposent aux patientes des parcours de soins complètement personnalisés. Cette prise en charge pluridisciplinaire permet d’améliorer les résultats thérapeutiques et de diminuer le risque de complications. Ce traitement, selon les caractéristiques de la lésion, peut aller de l'ablation d'une partie du col utérin (conisation) jusqu'à l'ablation totale de l'utérus et des tissus qui l'entourent (hystérectomie élargie), éventuellement préparée par une curiethérapie préopératoire. La préservation de la fertilité est discutée, pour de petits cancers chez les femmes très jeunes. En cas de métastases, une chimiothérapie seule traitera l’ensemble de l’organisme. Le choix stratégique du traitement est toujours posé en concertation pluridisciplinaire entre chirurgien, radiothérapeute, chimiothérapeute, radiologue et pathologiste.

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Le cancer du sein

Le Centre Oscar Lambret est un acteur de proximité et de première intention dans la prise en charge des anomalies du sein : parce que toutes les situations ne sont pas comparables, les équipes du Centre répondent au quotidien, de façon personnalisée, aux interrogations des femmes de notre région, dès la détection d’une anomalie ou d’une situation à risque.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France et représente la première cause de décès par cancer chez la femme. Il fait l’objet d’un programme national de dépistage organisé afin d’être détecté précocement et d’en réduire la mortalité. Détecté tôt, il peut être guéri dans 90% des cas !

Les facteurs de risque
Le cancer du sein est une maladie multifactorielle : plusieurs facteurs influent sur le risque de sa survenue.  On peut donc en distinguer trois : l’âge (près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans), nos modes de vie tels que la consommation d’alcool et de tabac, un surpoids ou encore pas ou peu d’activité physique ; et certains antécédents médicaux personnels et familiaux.

Les moyens de prévention
La prise en charge de nos patientes est pluridisciplinaire et personnalisée : chaque femme reçoit un traitement adapté à ses caractéristiques, à celles de sa maladie et aussi à ses propres attentes. En termes de prévention, 700 nouvelles familles des Hauts-de-France bénéficient chaque année d’analyses génétiques au Centre. Nous proposons des programmes personnalisés de dépistage, de surveillance et de prévention à tout(e) patient(e) porteur(se) d’une anomalie génétique ainsi qu’à toute personne s’interrogeant sur son risque personnel, sur le caractère potentiellement héréditaire de son cancer du sein et/ou sur le risque de cancer du sein de ses proches.
Enfin, nos patientes peuvent bénéficier d’une reconstruction mammaire, sans reste à charge.

Le traitement
Au Centre Oscar Lambret, l’ensemble du processus d’accueil et de prise en charge initiale des patientes porteuses d’une suspicion de tumeur du sein ou d’une tumeur avérée a été repensé en vue d’améliorer la qualité de soins. Le Parcours Rose permet aux patientes de rencontrer, dans la même journée, un chirurgien et un radiologue pour valider l’ensemble des données cliniques et radiologiques. En cas d’intervention chirurgicale prévue, elles peuvent bénéficier immédiatement de consultations avec un anesthésiste et une infirmière de l’unité de chirurgie ambulatoire. En limitant les déplacements, une telle organisation des consultations garantit une prise en charge initiale globale de qualité et améliore le vécu et le confort de nos patientes.

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L’oncogénétique

Le Centre Oscar Lambret est l’établissement de référence régionale pour les consultations d’oncogénétique dans les cancers du sein et de l’ovaire.

La recherche sur la prévention des cancers et notamment les cancers d’origine héréditaire, est un axe prioritaire dans les programmes de recherche en cancérologie. Des études montrent que 5 % des cancers du sein et de l’ovaire sont liés à la présence d’une altération génétique présente dès la naissance dans toutes les cellules de l’organisme.

L’oncogénétique au cœur de la recherche au Centre Oscar Lambret

Grâce aux progrès de la recherche, il est possible, dans certains cas, d’analyser si une personne comporte un risque héréditaire. Si les examens révèlent une altération d'un des gènes de prédispostion analysés aujourd'hui, alors le risque d’une femme de développer un cancer du sein à un âge précoce ou de développer un cancer de l’ovaire après 40 ans est accru.

Depuis 30 ans, le Centre Oscar Lambret place l’oncogénétique au cœur de ses travaux de recherche clinique. L'Unité d'Oncologie Moléculaire Humaine dispose des données de près de 9000 familles des Hauts de France, chez lesquelles les mutations génétiques ont été recherchées. Ces données permettent d'effectuer des recherches pour améliorer les programmes de dépistage et de prévention et mettre en place des programmes spécifiques de recherche clinique pour les femmes à risque.

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«Au Centre Oscar Lambret, la prise en charge n’est pas que médicale. La relation de confiance reste la condition sine qua non pour mener à bien cette traversée.»
Sophie, patiente au Centre Oscar Lambret