Cancers colorectaux : l’importance du dépistage et les facteurs de risque

Les cancers colorectaux sont les troisièmes cancers les plus fréquents et la deuxième cause de décès par cancer en France. Le dépistage de ce cancer est indispensable et sauve de nombreuses vies. Nos équipes vous en disent plus à ce sujet.

 

L'importance du dépistage

 

Le programme de dépistage organisé des cancers colorectaux, généralisé depuis 2009, s'adresse, tous les deux ans, aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans sans antécédents et ne présentant pas de symptôme évocateur.

Le dépistage passe par un test Hémoccult, qui détecte la présence de sang même en infime quantité, dans les selles. Un courrier est envoyé à tous après l'âge de 50 ans pour inviter à réaliser chez soi ce test indolore et rapide. Si ce test est négatif, un nouveau dépistage sera à renouveler deux ans après.

« En cas de test positif, il faut effectuer une coloscopie sous anesthésie afin de rechercher une cause éventuelle à ce saignement occulte, qui peut être un polype non encore transformé en cancer.

En fonction des données de cette coloscopie initiale, le gastro-entérologue qui a pratiqué l'examen vous dira à quelle échéance le refaire (pas d'anomalie ou résection d'un polype bénin), ou s'il faut envisager d'autres examens/traitements (en cas de polype non extirpable ou de suspicion de cancer) », précise le docteur Williams Tessier, chirurgien coordinateur du comité digestif du Centre Oscar Lambret.

 

 

Les facteurs de risque

 

Les principaux facteurs de risque des cancers colorectaux sont :

  • La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie, un régime alimentaire riche en graisse et en calories et pauvre en fibres
  • Le surpoids et la sédentarité (manque d'activité physique)
  • La consommation d'alcool et de tabac
  • L'appartenance à un groupe à risque.

Parmi, les groupes à risque, nous pouvons citer les personnes souffrant de :

  • Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (maladie de Crohn, Recto-colite hémorragique)
     
  • Syndrome de Lynch : prédisposition génétique à la survenue d'un certain nombre de cancers, parmi lesquels les cancers colorectaux, le cancer de l'endomètre (utérus), les cancers de voies urinaires supérieures (proches du rein) et plus rarement les cancers de l'estomac, les cancers des voies biliaires, les cancers de l'ovaire, le glioblastome (tumeur cérébrale). Le mécanisme impliqué est une inactivation d'un système de réparation de l'ADN.
     
  • Polypose adénomateuse familiale : survenue de multiples polypes coliques faisant augmenter le risque que l'un d'eux ne dégénère en adénocarcinome.

« L'appartenance à un des groupes cités ci-dessus fait sortir le patient du schéma classique de dépistage, ces patients bénéficient d'une surveillance spécifique définie par le gastro-entérologue en charge de leur suivi.

En cas d'antécédents de cancer colique ou rectal (ou autres cancers liés à un syndrome de Lynch) dans votre famille, il est important de mentionner ces antécédents à votre médecin traitant et aux médecins vous prenant en charge au Centre Oscar Lambret afin qu'une consultation d'oncogénétique soit éventuellement réalisée ainsi qu'un bilan adéquat », conclut le docteur Williams Tessier.

 

Publié le 27 février 2023

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