La prise en charge du cancer de l'œsophage

Toutes les étapes de ce parcours de soin font l’objet d’un Plan Personnalisé de Soins (PPS) qui est remis au patient. Chaque décision est prise en accord avec le patient, et en coordination avec le médecin traitant. A l’exception de l’écho-endoscopie, qui pourra être effectuée par un établissement partenaire, tous les examens du bilan diagnostique peuvent être réalisés au Centre Oscar Lambret. 

De même, la chirurgie des cancers de l’œsophage n’est pas réalisée au Centre Oscar Lambret, mais la radiothérapie et la chimiothérapie font partie intégrante de l’offre de soin, au sein de parcours de soins partagés avec des établissements externes (CHU, GHICL, etc..) de la région.

En fonction du souhait du patient et de l’éloignement du lieu du lieu d’habitation par rapport au centre, certaines étapes du traitement (chimiothérapie hors protocole de recherche, radiothérapie dans certains cas, examens d’imagerie) peuvent être réalisées à proximité de son domicile. Le parcours de soins intègre donc une coordination du travail des différents acteurs, et peut être réalisé exclusivement au COL ou partagé avec d’autres établissements de la région.

Plusieurs types de traitements peuvent être utilisés pour traiter un cancer. 


Le traitement du cancer de l’œsophage localisé dépend du type de tumeur, de sa localisation, de sa taille, de l’existence de ganglions envahis autour de celle-ci. Les principales options sont représentées par :

  • La radiothérapie associée à une chimiothérapie dans un schéma dit exclusif, donc réalisés seuls.
  • La radiothérapie associée à une chimiothérapie dans un schéma préopératoire, donc suivis d’une chirurgie d’ablation de l’œsophage
  • La chimiothérapie péri-opératoire, c’est-à-dire une chimiothérapie première suivie d’une chirurgie, et une reprise de chimiothérapie ensuite.
     

La radiothérapie a pour but de délivrer une dose de rayons à la tumeur tout en limitant la dose reçue par les organes sains situés à proximité et non concernés par le traitement. Pour ce faire, le radiothérapeute utilisera un scanner effectué juste avant le début du traitement pour délimiter la zone de traitement (contourage). Pour plus d’efficacité, la dose de rayons doit être délivrée en plusieurs fois (fractionnement), et donc la radiothérapie se déroulera en plusieurs séances courtes quotidiennes, étalées dans le temps.


La chimiothérapie s’effectue par voie intra-veineuse en hôpital de jour après la pose d’un port-a-cathéter et, si un traitement à base de 5-FU est envisagé, un dosage de l’uracilémie. Les cures de chimiothérapie s’effectuent à intervalle régulier.


Dans tous les cas de figure, qu’une chirurgie soit envisagée ou non, une imagerie est réalisée peu de temps après la fin de ce (ces) traitement(s) pour mesurer la réponse de la tumeur.


Si une chirurgie est envisagée, celle-ci consiste le plus souvent en une ablation de la quasi-totalité de l’œsophage et des ganglions qui l’entourent. L’œsophage est le plus souvent remplacé par l’estomac, parfois par un segment du côlon. L’organe de remplacement est préparé et mobilisé au cours du temps abdominal de l’intervention avant d’être ascensionné dans le thorax (ou dans le cou si la tumeur était plus haute). 


Cette intervention peut souvent être réalisée par voie mini invasive (cœlioscopie éventuellement robot-assistée) pour améliorer la récupération postopératoire. 


Les conséquences de l’ablation de l’œsophage et de son remplacement par l’estomac sont représentées par des difficultés alimentaires initiales (qui ne sont pas systématiques), pouvant nécessiter l’utilisation d’une sonde de nutrition. Un reflux chronique de l’estomac (remontée de son contenu acide) vers l’œsophage restant sera traité par utilisation de médicaments permettant de diminuer la sécrétion acide gastrique (inhibiteurs de la pompe à proton).


A l’issue du traitement d’un cancer localisé, une surveillance est mise en place. Elle peut s’envisager au Centre Oscar Lambret ou en collaboration avec l’hôpital ou la clinique de proximité. Les modalités de surveillance et le rythme de celle-ci sont expliqués par le médecin référent et comportent un examen clinique, une imagerie et un suivi endoscopique régulier (fibroscopie).

Les effets secondaires de chaque traitement sont très spécifiques et dépendent à la fois du traitement et des antécédents/ de l’état de santé du patient. Là aussi, chaque situation est unique. Pour cette raison, les explications relatives aux effets secondaires potentiels des traitements qui vous seront proposés, seront effectuées par le praticien référent en consultation.

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