Cancer colorectal

Les cancers colorectaux sont des cancers fréquents, au 3ème rang des cancers chez l’homme (après le cancer de prostate et le cancer du poumon) et au deuxième rang chez la femme (après le cancer du sein). 

Dépistage

Il s’agit d’un enjeu de santé publique majeur, raison pour laquelle ces cancers font l’objet d’un dépistage systématique (réalisation d’examens avant l’apparition de symptôme) consistant en une recherche immunologique de sang dans les selles du patient, même en infime quantité. Ce test (test Hémocult®) est envoyé à tous à partir de l’âge de 50 ans. Le dépistage permet de diagnostiquer un cancer à un stade plus précoce (polype anormal ou petit cancer), et ainsi d’avoir le plus de chance d’en guérir.

Le cancer colorectal est le plus souvent un adénocarcinome, développé aux dépends d’un polype initialement dysplasique (cellules anormales non cancéreuses, qui le deviennent secondairement après plusieurs années d’évolution). 

En cas de test positif dans le cadre du dépistage organisé, il convient d’effectuer une coloscopie sous anesthésie générale afin de rechercher une cause éventuelle à ce saignement occulte, qui peut être un polype non encore transformé en cancer. En fonction des données de cette coloscopie initiale, le gastro-entérologue qui a pratiqué l’examen évalue à quelle échéance le refaire (si pas d’anomalie visible ou résection d’un polype bénin), ou s’il faut envisager d’autres examens (en cas de polype non extirpable ou de suspicion de cancer).

Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque du cancer du colorectal sont représentés par :

  • La consommation excessive de viande rouge et de charcuterie, un régime alimentaire riche en graisses et en calories, pauvres en fibres 
  • Le surpoids et la sédentarité (manque d’activité physique)
  • La consommation d’alcool et de tabac
  • L’appartenance à un groupe à risque :
    • Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, Recto-colite hémorragique)
    • Le syndrome de Lynch : prédisposition génétique à la survenue d’un certain nombre de cancers, parmi lesquels le cancer colorectal, le cancer de l’endomètre (utérus), les cancers de voies urinaires supérieures (proches du rein) et plus rarement les cancers de l’estomac, les cancers des voies biliaires, les cancers de l’ovaire, le glioblastome (tumeur cérébrale). Le mécanisme impliqué est une inactivation du système de réparation de l’ADN.
    • La polypose adénomateuse familiale : survenue de multiples polypes coliques faisant augmenter le risque que l’un d’eux ne dégénère en adénocarcinome

L’appartenance à un des groupes sus-cités fait sortir le patient du schéma classique de dépistage, avec un rythme de surveillance personnalisé. 

En cas de cancer colorectal chez un patient de moins de 50ans, ou ayant des antécédents carcinologiques familiaux (digestifs, sein, gynécologiques …), une consultation d’oncogénétique est proposée.

Les signes qui doivent alerter

En dehors de la découverte du cancer au cours du dépistage, les symptômes devant faire suspecter un cancer du côlon ou du rectum sont :

  • La présence de sang visible dans les selles (même en cas d’hémorroïdes)
  • Une modification continue dans le temps du transit intestinal
  • Des douleurs abdominales anormales, ayant tendance à augmenter avec le temps, et ne cédant pas sous traitement antalgique simple 
  • Une altération de l’état général avec une fatigue persistante, une anorexie ou une perte de poids
  • Pour les cancers du rectum : des douleurs associées à la défécation, des selles anormalement étroites, fines, et une impression constante d’avoir envie d’aller à la selle sont des symptômes qui peuvent traduire la présence d’un polype volumineux ou d’un cancer

La présence de ces symptômes entrainera la réalisation d’une coloscopie. Cet examen permet l’analyse du tout le colon jusqu’à l’appendice, afin de permettre l’exérèse puis l’analyse d’éventuels polypes, ou de en cas de présence d’une masse suspecte. 

Diagnostic

En cas de diagnostic de cancer du côlon ou du rectum, d’autres examens viendront compléter le bilan :

  • Un bilan sanguin comprenant une analyse nutritionnelle, et un dosage des marqueurs tumoraux ACE et CA 19.9
  • La réalisation d’un scanner du thorax, de l’abdomen, et du pelvis, afin d’éliminer une extension de la maladie à distance (métastases)
  • Pour les cancers du rectum : 
    • Une IRM pelvienne est indispensable pour préciser les rapports de la tumeur avec les organes alentours, et identifier l’extension locale et ganglionnaire.
    • En cas de petite tumeur, une écho-endoscopie peut être réalisée, pour préciser le degré d’envahissement de la paroi rectale et le risque d’envahissement des ganglions à proximité
  • Au cas par cas, une IRM du foie, un TEP scanner, ou d’autres examens, peuvent venir compléter le bilan 

A l’issu du bilan clinique, biologique et d’imagerie, chaque dossier de patient est présenté en RCP, au cours de laquelle se réunissent les oncologues, chirurgiens, radiothérapeutes, radiologues et autres spécialistes des cancers digestifs.  A l’issue de la discussion pluridisciplinaire, une stratégie de prise en charge est proposée, adaptée à chaque situation. Le choix du traitement optimal repose ainsi sur les caractéristiques de la tumeur, ainsi que sur les antécédents et l’état de santé global du patient qui est atteint du cancer.

Au Centre Oscar Lambret se tient une RCP pour les cancers digestifs à un rythme hebdomadaire. Les dossiers des patients atteints d’un cancer du côlon ou du rectum y sont présentés.

La prise en charge du cancer colorectal

La prise en charge s’appuie sur des thérapies combinées, complémentaires, associant chirurgie, radiothérapie et traitements médicamenteux.

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Essais cliniques

La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Bien que 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.

Accompagnement

Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage.

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Les RCP digestive se déroulent toutes les semaines, le jeudi à 17h. 
Pour inscrire un dossier en RCP, contactez le secrétariat par téléphone au 03 20 29 59 20 pour le secrétariat de chirurgie et au 03 20 29 59 42 pour le secrétariat de médecine, ou par mail au :  assistantes-uds-chir@o-lambret.fr ou assistantes-uds-med@o-lambret.fr

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